Quelque part dans l'Ouest

Gavarnie2

Pitch

Wyoming, 1872.

Un relais isolé en bord de rivière, au pied des Collines Noires, près de la réserve des Sioux Lakotas.

Le soir tombe. Un violent orage menace.

Alors qu'elle s'apprête à fermer, Stella, ancienne communarde, armurière réputée et tireuse hors-pair, voit débarquer trois personnages avec lesquels elle va devoir passer la nuit : Debbie, son amie de toujours, jeune fermière têtue et intrépide ; Birdie, montagnarde taiseuse et solitaire, accoutumée à la vie autochtone ; Ulysse, dit "la Truite", bandit en cavale, poète à ses heures, menteur invétéré.

Qu'est-ce que ces trois-là viennent fabriquer dans son relais à cette heure-ci, tandis qu'un déluge est prêt de s'abattre sur la vallée ?

S'il y a un lien avec le convoi de pionniers qui s'est arrêté de l’autre côté de la rivière, il va falloir qu'ils crachent le morceau, et vite !

D'autant que ce convoi est dirigé par le terrible Clayton, brute sanguinaire et as de la gâchette... 

Bouleverser les codes du western en rebattant les cartes du masculin et du féminin, c'est le jeu auquel la compagnie ACMé se prête avec jubilation, marchant sur les traces de classiques tels que Johnny Guitar (Nicholas Ray) ou Convoi de femmes (William Wellman) qui, bien avant les séries The English ou Django, ont mis les personnages féminins au premier plan.

Un western féministe au théâtre ?

... en selle !


Ecriture :

Compagnie ACMé

Distribution : 

Charlotte Piarulli (Stella)

Mélissa Ocaña Molinero (Birdie)

Laurie Montamat (Debbie)

Manuel Le Velly (Ulysse)

Pierre-Benoît Duchez (Clayton)

Lumière : 

Serena Andreasi

Costumes : 

Caroline Laroche

Direction, mise en scène et scénographie : 

Pierre-Benoît Duchez

  A partir de 12 ans  

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Photogramme : Joan Crawford (Johnny Guitar, Nicholas Ray, 1954).


Note d'intention

"En propulsant Trump à la présidence des Etats-Unis pendant quatre années, une certaine Amérique a montré qu'elle refusait de mourir : une Amérique patriarcale, raciste, anti-avortement et pro-port d'armes, prête à défendre son territoire comme jadis un honnête tueur de peaux-rouges, à reprendre possession du ventre et du destin des femmes, auxquelles les représentants de l'ultra-conservatisme républicain semblent avoir déclaré la guerre. Pour preuve, en juin 2022, la terrible décision de la Cour Suprême d'enterrer l'arrêt Roe vs Wade qui, pendant près d'un demi-siècle, avait garanti le droit de toutes les Américaines à avorter.

Aussi il me semble, en tant qu'héritier des mythes non de l'Amérique mais de ceux du vieux continent, que s'emparer du western pour y mettre en question la place des femmes et de la féminité, que ce soit par le biais du drame, du tragique, de la parodie ou de la comédie, est un bon moyen d'interroger ce qui se trame aujourd'hui politiquement non seulement aux Etats-Unis, mais aussi en Europe et dans notre monde désemparé où, depuis plusieurs années, peurs et frustrations masculines nourrissent tous les populismes, de Viktor Orbàn à Bolsonaro, en passant par Trump, Poutine, Zemmour ou Salvini.

C'est que le western, en tant que récit fondateur de la civilisation américaine, fait se heurter toutes les forces qui sont à l'oeuvre dans la constitution d'une communauté, avec à son sommet la figure épique du héros blanc, confronté à toutes les formes d'altérité – celle des étrangers (ou de ceux qu'il considère et infériorise comme tels), mais aussi celle qui le met en péril en tant que totem de la virilité : celle des minorités sexuelles – et celle des femmes."

Pierre-Benoît Duchez

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Crédit photographique : (c) Cartelles - Manon Ona.


 

En marge du spectacle

A partir de 2024, la sortie de Quelque part dans l'Ouest s'accompagnera d'une nouvelle action culturelle : un stage d'écriture intensif, dirigé par Pierre-Benoît Duchez, intitulé Du scénario à la scène (un protocole d'écriture collective).

Pour tout savoir sur ce stage, cliquez  > ici <

À la radio

Un état de fabrique de ce spectacle a été présenté au public en octobre 2021 à la Maison du Parc et de la Vallée de Luz-Saint-Sauveur.

--   Pour en savoir plus sur cette présentation publique et sur cette résidence, vous pouvez réécouter l'interview sur Fréquence Luz du metteur en scène Pierre-Benoît Duchez et de la comédienne Mélissa Ocaña Molinero en cliquant > ici <